Question de confiance à l'ére du numérique

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Et si le pari de la confiance permettait justement de la bâtir ?

J'ai le sentiment que le pari implique une zone de flou...une zone poreuse...une bordure de chaos...qui invite au questionnement et à l'écoute de l'autre (au sens Rogérien du terme hein, et non http://blogveilleflorencemeichel.blogspot.co.uk/2010/08/dpi-le-petit-quizz-de-lete.html )...autour de ce questionnement va s'articuler une relation. Le temps aidant pourront alors se construire pas à pas...ou peut-être pas (on en prend le risque)...

Finalement, la confiance se nourrit d'un entre-deux qui lui offre un espace d'écoute, de dialectique et de co-constructions...l'inconnaissance tient toute sa place dans ce processus qui signe notre humanité ! Et l'anoptisme trouve sa légitimité ici même !

Et d'un seul coup la prétention de certains à gérer une convergence rationnelle, absolue, sémantiquement maitrisée de l'espace informationnel prend un caractère absurde et dangereux...car du même coup cette prétention a la Vérité Vraie limite voir interdit l'idée même du flou et de l'entre-deux...et sans cet espace, la confiance se condamne au totalitarisme : plus de zone de doute, de questionnement, d'essai-erreur, de processus à l’œuvre...nous devenons machines !

Il me semble essentiel de prendre conscience de ces dimensions a l'heure ou l'on évoque le web au carré, la convergence totale et la singularité...avant qu'il ne soit trop tard ! La neutralité pour chacun se joue aussi a ce niveau la, à mon avis ?

Cette réflexion est à mettre en relation avec le processus actif d'identite numérique temporelle ! Elle relève je crois de la même logique liée à la place de l'inconnaissance!

Commentaires

Dominique Rabeuf a dit…
Confidens: participe présent de confido; hardi, résolu, audacieux, insolent
« equitatus confido » j'ai confiance en la cavalerie (forme dative)

La confiance est bien une attitude de pari lié à priori à une expérience sensible
La confiance est une attitude non spécifiquement humaine et n'est pas forcément liée à un affect
La confiance chez Homo Sapiens peut être évaluée avec mesure (taux de fiabilité)
La confiance n'est pas une relation symétrique
La confiance n'est pas à confondre avec la croyance

Internet a été conçu pour pour résister aux pannes d'interconnexion, Internet est digne de confiance car il a été conçu par des gens qui se méfiaient (n'avaient pas confiance) en la solidité des équipements de télécommunications

L'infrastructure construit depuis quelques décennies au dessus des théories d'échanges d'informations, de tranquillité des données (Restful) est totalement dirigé par la logique et les lois physique.

Diriger, contrôler une infrastructure liée à la réalité physique et à la logique ne peut être que l'ambition de faibles d'esprits incultes ou imposteurs
Florence Meichel a dit…
une chose qui m'intrigue...pourquoi dis-tu que la confiance n'est pas specifiquement humaine ?
Dominique Rabeuf a dit…
La confiance n'est pas spécifiquement humaine. Bien sûr. Des animaux se comportent de façon confiante avec l'homme. Le point de départ de la confiance vient d'une perception, sensation ce dont sont capables les animaux. La façon dont la confiance se construit ou se renforce est expérimentale ou plus particulièrement raisonnée dans le cas humain.
Exemples concrets:
Le chat me fait assez confiance et je me méfie de la venue de certaines de ses facéties.
A la fin de certains repas je n'ai trop confiance en moi comme chauffeur et je fait confiance au chat: il ne me dénoncera pas